RDC-société : Tribune de VERANDA MUTSANGA
Le tableau est sombre et très alarmant que tout laisse voir que la communauté Nande finira très bientôt.
Ça reste moins médiatisé, personne n’en parle presque et ceux qui osent en parler laissent une immense réalité qui choque.
Plus de 30milles morts directes décapités, brûlés vifs, des enfants tout comme des jeunes, des mamans tout comme des papas, des vieillards, bref, toutes les couches humaines. Que cachent au juste ces massacres le plus odieux que n’a jamais connus l’humanité depuis la fin du vingtième siècle ?
Pourtant en plus des morts directs et indirects, des immenses degats matériels et économiques et sociaux, l’ennemi contrôle déjà un territoire dont la superficie dépasse largement celle de la Belgique et où la Balkanisation est déjà une réalité irréfutable. Le peuple nande, victimes en plus de 98%, en à croire le Rapport YOTAMA SUR LES MASSACRES DE BENI , serait-il déjà sacrifié ?
Qu’est-ce qui explique ce silence en ce siècle où le droit de l’homme et summum de débats partout au monde?
La réalité que traverse Beni, Ituri, Rutshuru où les nande sont premières victimes d’un ennemi commun aux visages diversifiés est une obligation à une mobilisation toute azimut. Notre avenir en dépend, surtout que ça épargne personne et que l’ennemi serait dans une logique de chemin non-retour.
C’est sérieusement et largement suffisant pour prendre conscience.
Nous devons obligatoirement changer notre attitude vis-à-vis de cet holocauste qui ravage au rythme d’un volcan dramatique.
C’est aberrant et irresponsable de continuer de parler d’une imminente Balkanisation alors que l’ennemi contrôle déjà en maître une grande partie du territoire en empêchant, grâce à un terrorisme odieux, le peuple autochtone de le pénétrer.
Peuple Nande réveillons nous ce petit feu qui nous consume depuis des lustres est déjà grand et ses conséquences sont aujourd’hui extrêmement désastreuses.
Réveillons nous réveillons nous.
Pour la VERANDA MUTSANGA,
cellule de Communication.
La rédaction