C’est dans une interview du Vendredi 1 Avril 2022 puis une autre du Dimanche 3 Avril 2022 que le ministre des hydrocarbures, monsieur BUNDIMBU Didier a tenu à rassurer la population congolaise sur la non rupture des stocks des produits pétroliers aussi, qu’il y aura ni pénurie, ni hausse des prix du carburant. Cela a été question, de répondre à la population congolaise sur les inquiétudes liées aux informations sur quoi que, la situation de la guerre entre Russie-Ukraine pourrait être un élément amplificateur de la crise des carburants.
Malgré ces assurances et son appel aux stations de service, sur les respects de la vente des carburants à de prix logique, le message ne semble pas passé, car la situation de ce matin en a prouvé le contraire de son assurance à la difficulté que courait le pays pour la rupture des stocks des produits pétroliers.
Il est 5 heures du matin, sur toute l’étendue de la ville de Kinshasa, nous constatons un engouement dans des stations de service d’approvisionnement. Certaines stations sont fermées, d’autres vendent à des heures limités ainsi, il y a de celles-là qui conditionnent cette vente d’approvisionnement des carburants.
Cette réalité a rendu la pratique des usagers des transports en commun pénible, car plusieurs chauffeurs taximan ont augmenté le prix de transports (tarif) aussi que les taxis sont rares sur la route (observation), ce qui fait que, les transports deviennent assez difficiles et compliqués de trouver facilement un transport pour y arriver à l’heure au travail.
A cet effet, la rédaction de 24critiques a approchée quelques témoins de la situation par le micro baladeur afin de faire le point sur cette réalité.
Micro baladeur :
Chauffeur taxi
« Nous souffrons énormément par rapport à cette situation entre la Russie et l’Ukraine. L’incendie d’un dépôt pétrolier en Russie a créé une pénurie des produits pétroliers chez nous; C’est pourquoi, vous voyez cette situation de manque des carburants.
Le ministre Didier, nous avait rassuré qu’il y aura pas rupture des stocks, mais la réalité sur terrain est autre, car pour être approvisionné de l’essence dans une station de service, il faut au moins payer aux pompistes 2000 franc congolais sinon, tu n’auras rien. Cette situation est devenue une affaire à leurs avantages, pour se remplir les poches derrière notre souffrance.
À l’allure où vont les choses, si le gouvernement n’intervient pas et ne prend pas des mesures sérieuses pour éradiquer et remédier à cette situation, ça ne sera que peine pour nous, surtout pour les usagers des transports en communs, car déjà ce matin, pour une course de Salongo-Lemba-ville, le prix est à 3500 franc congolais voire 4000 franc congolais la course normale par client. La raison de cette hausse des prix de transport est basée par cette difficulté de trouver du carburant dans des stations de service d’approvisionnement ».
Usager de transport en commun
« J’ai eu du mal à trouver un transport habituel pour me rendre au travail. Le taxi qui coûtait 500 franc congolais la course a triplé le prix, c’est à dire à 1500 franc congolais. Déjà avec nos calculs, je sais que je dois dépenser en allant comme à mon retour du travail 3000 franc congolais, mais ce matin, je suis surpris de voir que ça me coûterait désormais plus que le montant habituel. Je me plains alors de ceux qui ont un moyen bien défini de leurs transports mensuels pour vaquer dans leurs occupations du jour. Aussi de ceux qui auront du mal à chaque fois de trouver les taxis à l’heure pour se rendre au travail à l’heure, puisque la rareté des taxis (transports) impose cette réalité ».
La Rédaction