La présence de la mission onusienne en République démocratique du Congo n’est plus vue d’un bon œil par plusieurs congolais. Des habitants de Goma et Butembo ont marché lundi 25 et mardi 26 juillet.
À Kinshasa, Mme Lopinga Océan dit Océan de la presse ou Océan du Congo veut voir aussi la population descendre dans la rue pour exiger le départ de la Monusco. Cette femme leader a, au cours d’un point de presse tenu ce mercredi 27 juillet, demandé aux habitants de la capitale RD-congolaise de briser la néocolonialisme occidental.
« Dès maintenant, descendons dans la rue afin de demander à la Monusco et à l’occident, tous ces rebelles et toutes personnes qui pillent nos minerais de laisser notre pays libre. Tout congolais doit revendiquer ses droits. Celui qui veut la paix prépare la guerre, dit-on (…) La Monusco déjà 22 ans sur notre sol mais il n’y a toujours pas de paix », a déclaré Lopinga Océan.
Dans le même ordre d’idée, l’activiste Bruno Mimbenga, intervenant à ce point de presse, a appelé à l’unité nationale pour montrer à la face du monde que la RDC en a ras le bol de tous ces massacres et que la Monusco a échoué à sa mission.
« Le problème du Congo demande l’unité nationale. Les congolais, nous sommes forts pour les intérêts égoïstes mais s’il s’agit de la Nation, l’occident, les américains viennent nous disperser. Aujourd’hui nous lançons un appel pour mettre fin à tout cela. Le sang du Congo a tant coulé. Plus de 22 ans que la Monusco est dans notre pays pour assurer la paix mais il n’y aucun changement. Cette mission onusienne a failli et nous constatons qu’elle fait maintenant le commerce en RDC. Nous devons tous nous lever pour les faire partir. Ce n’est pas seulement le combat de ceux de l’Est. A Bandundu, à Katanga, à Mbanda, au Kasaï… partout au Congo, manifestons dès aujourd’hui pour montrer au monde le crime odieux commis en RDC et que la Monusco tue la population congolaise », a déclaré cet acteur politique pro Adolphe Muzito.
Un autre intervenant, Josué Bung Lumumba a appelé les autorités congolaises à rompre avec l’occident qui, d’après lui, continue de bénéficier de « nos richesses en semant la pagaille sur notre territoire national ». Le gouvernement devra, pour lui, tourner vers la Russie afin de remettre de l’ordre « comme c’est le cas au Mali et en République centrafricaine ».
Hormis la sécurité, d’autres points ont été abordés notamment la prochaine élection présidentielle et législative, la gouvernance de Félix Tshisekedi. Le régime politique de ce dernier ressemble nettement à celui de son prédécesseur car caractérisé par les tueries et la dictature, notent les conférenciers.
Tshokuta ben André