L’espace Kasaï au Congo-Kinshasa est l’une des agglomérations de la RDC les plus confrontées à la pénurie des biens de première nécessité.
En ce mois de décembre 2022, la province du Kasaï et le Kasaï-Oriental battent le plus grand record du prix de maïs.
À Mbuji-Mayi chef-lieu du Kasaï-oriental par exemple, la mesurette de 3.5kg se négocie à 15.000 FC soit près de 8 dollars américains, pas étonnant que les BAKWANGA redoutent le pire face aux festivités de fin d’année.
Précipités dans le sauve-qui-peut général, dans une telle et redoutable crise alimentaire, la plupart des habitants sont condamnés à l’unique alternative, celle de l’exode rural vers le grand Katanga, le grand Bandundu ou la capitale Kinshasa.
La famine gagne alors du terrain dans l’éternel Havre congolais de Diamant et les locaux s’en prennent à la mauvaise cible, le Programme Alimentaire Mondial (PAM), l’un des organismes de Nations-Unies qui n’est sûrement plus le bienvenu au Kasaï depuis l’accession du président Félix Tshisekedi en 2019.
Les BA MWELA WA YOMBO loupent complètement une bonne occasion de développer leur espace et cela ouvre la voie à plusieurs questions :1.
Est-ce un manque d’une bonne politique de gouvernance locale ?2. Est-ce une absence d’initiatives agricoles ?.Cette situation laisse très perplexe, plus d’une personne de voir le peuple Kasaïen, épris de fanatisme au point même de louer le ridicule, se voir plonger régulièrement dans une terrible misère sous la barbe de l’autorité congolaise, avec à sa tête, Félix Tshisekedi, digne fils du coin.
Dans le contexte actuel le Grand Kasaï en général à une bonne raison de bien réfléchir et demander des comptes au Président Tshisekedi, qui lors de sa tournée de l’espace Kasaï en décembre 2021, avait confessé publiquement pourquoi il n’avait pas encore réalisé ce qu’il possédait comme projet à la tête du pays.
À titre de rappel, Félix Tshisekedi qui atterrissait pour la première fois en tant que président de la République à Mbuji-Mayi, le 25 décembre de l’année dernière, avait admis devant ses frères et sœurs du sang, que les charges qu’il avait aux niveaux continental et régional ne l’avaient pas permis de bien servir le Congo son pays, et qu’une fois le mandat à l’Union Africaine terminé en février 2022, le chef allait se mettre au travail pour le bien du Congo et des congolais.
Par Jean-Jacques LUKULA