RDC-Affaire Salomon SK Della, proche collaborateur de Moïse Katumbi : le questionnement qui taraude l’esprit de Moïse Moni Della
《Comment Maman Marthe peut-elle laisser son fils, Félix Tshisekedi, s’en prendre brutalement à notre maman Aziza, une vieille dame de 85 ans ? 》 s’interroge Moïse Moni Della, frère de Salomon Kalonda Della !
Lors de son interview, accordée ce samedi 10 Juin, aux Médias congolais, Moïse Moni Della, fondateur du parti politique CONADE a exprimé son inquiétude face au comportement de nuisance à la vie des personnes innocentes qu’affiche le régime du président, Félix Antoine TSHISEKEDI qui selon lui, n’est pas un respect donné au combat du sphinx de Limete, le DR Étienne TSHISEKEDI wa Mulumba.
Rapellons par ailleurs que, Moïse Moni Della est le frère de Salomon SK Della, conseiller principal de Moïse Katumbi qui fut interpellé lors de son voyage pour le Katanga le 30 Mai dernier, par la DMIAP.
À ce sujet, s’agissant des perquisitions, » là aussi le procédé est connu. Il a été maintes fois utilisé sous Mobutu et Kabila. On met de côté toutes les personnes qui contester la version des autorités. A commencer par les avocats qui sont des officiers assermentés. Tout comme on crée des charges imaginaires pour compromettre Salomon, on cherche à inventer de fausses preuves pour le confondre. C’est comme cela qu’on agit dans les régimes dictatoriaux. Et la RDC, a bien des égards aujourd’hui, est une dictature. N’importe qui, parce qu’il ne pense pas comme le président, peut être arrêté à tout moment et n’importe comment.
S’en prendre à votre mère, Aziza, 85 ans, une ligne rouge n’a-t-elle pas été franchie ?
Jamais sous Mobutu ou Kabila nous avions vu ça. Jamais Mobutu n’a osé lever la main sur Maman Agnès (Agnès Kabena, la mère d’Etienne Tshisekedi, NDLR) qui jusqu’à sa mort a vécu paisiblement dans la commune de Ngiri Ngiri où je lui ai souvent rendu visite en compagnie d’ailleurs de Gilbert Kakonde (ancien vice-ministre premier ministre de l’Intérieur, NDLR). (…) Il y a là quelque chose d’inédit et d’effroyable dans ce qui vient de se passer. Une mère en Afrique, en particulier chez nous les Bantus, c’est sacrée. On ne doit pas, sous aucun prétexte, y toucher. Car cette mère, c’est la mère de tout le monde. Ma mère Aziza est une vielle dame. Elle a 85 ans. C’est quelqu’un de très pieux. Quelqu’un que tout le monde aime. Qui est généreuse, qui est douce, qui aime les gens. Qui n’a jamais fait de mal à personne. Elle ne connait rien de la politique. Elle ne sait rien de ce que font ses enfants. C’est quelqu’un de simple. Et c’est à elle que Félix Tshisekedi a demandé que l’on s’en prenne.
Rendez-vous compte pour la première fois, hormis les cas où elle a été malade, elle n’a pas pu se rendre à la Mosquée parce que les militaires l’en ont empêché. Félix Tshisekedi ne pouvait pas ignorer que l’opération qu’il a ordonnée tombait un vendredi, un jour saint pour nous les Musulmans. C’est d’autant plus choquant.
Mais ce qui me choque encore plus dans cette histoire, c’est le silence de Maman Marthe (la mère de Félix Tshisekedi, NDLR), pour laquelle j’ai beaucoup d’estime et de considération. Elle qui a subi les outrages, les brimades, les humiliations sous Mobutu, puis sous Kabila, comment peut-elle admettre que son propre fils s’en prenne à une Maman de 85 ans ? Idem pour son épouse Denise (Nyakeru, NDLR) ? (long silence…) C’est inconcevable (…)
Aujourd’hui, le mal est fait. Ma mère est traumatisée. Son fils est en danger. Sa maison a été saccagée. Elle-même a été bousculée, brutalisée. Je crains pour sa vie. »
Interview accordée à Congo Libre, média en ligne.
La rédaction