Dans la nuit du dimanche 14 au lundi 15 juillet, onze personnes en garde à vue sont retrouvées sans vie dans les locaux de l’Unité antidrogue de Ouagadougou.
La procureure du Burkina Faso, Maiza Sérémé, a fait un communiqué annonçant cette catastrophe ce lundi 15 juillet : « Le Procureur du Burkina Faso près le tribunal de grande instance de Ouagadougou a été informé, ce jour 15 juillet 2019, par la Directrice de la police judiciaire de la police nationale que onze personnes gardées à vue à l’Unité antidrogue (UAD) pour des infractions relatives à la législation des stupéfiants sont décédées dans la nuit du 14 au 15 juillet 2019 ».
Une « enquête a été ouverte », a ajouté la Procureure présente sur les lieux, accompagnée de son cabinet et de membres des services techniques.
« Des médecins légistes ont été requis » pour procéder aux autopsies nécessaires des corps pour en déterminer les responsabilités qui nous sont encore inconnues, a-t-elle précisé.
La société civile a par le passé souvent dénoncé les violences et tortures exercées par les forces de sécurité dans ces installations.
Le Burkina Faso, pays pauvre, est une des plaques tournantes du trafic de drogue vers l’Europe. La drogue arrive au Burkina Faso en provenance des ports d’Afrique de l’Ouest et prend ensuite la direction du nord vers le désert malien et libyen, selon une source sécuritaire.
En juin dernier, les autorités ont procédé à l’incinération de 35 300 tonnes de drogue, représentant le quart des saisies de l’année 2018, selon le secrétariat permanent du comité national de lutte contre la drogue
La Rédaction