La province de Maï-Ndombe dans la partie occidentale de la République démocratique du Congo fait face à un conflit sans précédent qui oppose deux ethnies à savoir les Teké et les Yaka.
Après la délégation dépêchée par le gouvernement pour s’enquérir de la situation, l’administrateur du territoire de Kwamouth, où le désordre est sanglant, vient d’être suspendu.
Selon une dépêche du ministère de l’Intérieur, il a été suspendu après avis de différentes couches de la province recueillis par la délégation gouvernementale conduite par Daniel Aselo Okito.
En effet, souligne la même source, cette délégation dépêchée au Maï-Ndombe pour s’enquérir de la situation, a échangé vendredi dernier avec les différentes couches de la population à la cité de Kwamouth.
À en croire cette dépêche, il était question pour le patron de la Territoriale et les autres membres du gouvernement, de s’imprégner de la genèse du conflit entre les Téké et Yaka en vue d’en trouver des solutions pouvant restaurer la paix dans cette partie de la RDC.
Notons que sept groupes au total ont été consultés par la délégation gouvernementale. Il s’agit notamment des députés nationaux, provinciaux élus de Kwamouth, des confessions religieuses, des notables Téké, des organisations des jeunes et associations des femmes, des chefs coutumiers qui, indique la même dépêche, sont tous surpris de la proportion que prend ce conflit qui, au départ, n’était simplement qu’un conflit des terres et une réclamation d’une redevance coutumière payée par les Yaka depuis des décennies.
C’est le 10 juin dernier que les atrocités ont démarré, si l’on se fie aux témoignages. Des policiers, des militaires des civils ont trouvé la mort et le gouvernement congolais continue d’engranger des stratégies afin d’instaurer le calme.
Tshokuta ben André