Le procès de l’ancien conseiller spécial du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, chargé de la sécurité, François Beya, accusé d’avoir comploté contre le chef de l’Etat, a repris ce vendredi 24 juin, devant la Haute cour militaire qui doit se prononcer sur sa compétence contestée par la défense.
Dans ce procès, la défense de Beya a récusé la Haute cour militaire congolaise appelant celle-ci à se déclarer « incompétente » pour juger leur client.
Après avoir été arrêté par l’Agence nationale des renseignements en février dernier, François Beya avait été placé en détention à la prison centrale de Makala par l’auditorat général des forces armées. Auditionné par la justice militaire en avril, son inculpation vient donc de lui être notifiée.
Il sied de noter que, de sources judiciaires, celui qui était le conseiller sécurité du président Félix Tshisekedi est donc inculpé de plusieurs chefs d’accusation : complot contre la vie ou la personne du chef de l’État, incitation des militaires à la désobéissance et à commettre des faits contraires à leur statut. Une affaire relevant donc de la sûreté de l’Etat. Quatre généraux dont le chef des renseignements militaires et le chef de la police de Kinshasa ont été désignés par l’auditorat militaire comme témoins à charge.
François Beya sera jugé dans son lieu de détention à la prison centrale de Kinshasa. Tous les accusés risquent de lourdes peines devant une juridiction dont les arrêts ne peuvent faire l’objet d’aucun appel.
S. Tenplar NGWADI