Comme ça a été rapporté depuis le week-end, le Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat, Vital Kamerhe, serait mêlé avec beaucoup d’autres membres de la sphère présidentielle dans une affaire de détournement de près de 15 millions de dollars américains, fonds provenant des revenues des produits pétroliers.
Il y a peu le Chef du renseignement civil congolais avait demandé aux services de l’Inspection Générale des Finances et de la Cour des Comptes de lancer les audits généraux des finances publiques de tous les membres du gouvernement sortant.
Se basant sur sa compétence étendue dans la prévention des crimes financiers, l’Agence Nationale de Renseignement, a cru utile de s’impliquer dans l’assainissement des finances publiques suivant la vision du Président de la République Félix Tshisekedi qui veut en finir avec la corruption, le versement des pots de vin et les détournements des deniers publics.
Mais, il était jusqu’à lors inimaginable que les faits touchent directement les proches collaborateurs du Chef de l’Etat lui-même.
Deux inspecteurs généraux des finances gardés illégalement à vue dont un par les services du Conseiller spécial en matière de sécurité et l’autre par le service de la police nationale, à en croire certaines sources indiscrètes des milieux présidentiels.
Le nom qui émerge le plus est celui de Vital Kamerhe, Directeur de Cabinet.
Il s’agit des dossiers documentés par le biais des sociétés pétrolières connues dont Total RDC, SEP Congo, Cobil SA, SPA COBIL SA, SOCIR, ENGEN DRC et GNPP.
Par la suite, il y a eu des enquêtes auprès des services des impôts et des douanes et également la Rawbank et la FBNbank.
Les différentes missions effectuées par les inspecteurs des finances, malgré les multiples obstructions de certains services, ont permis de fixer que dans le calcul de la créance à rembourser aux sociétés pétrolières sur les pertes et les manques à gagner, un montant de millions de dollars de bonus de l’Etat prélevés sur les revenus pétroliers disparaissait suite à des erreurs de calcul sur un global de 100 millions.
L’IGF se remet alors à l’autorité du Parquet Général près la Cour de cassation et à l’autorité du Chef de l’Etat qui doit en tirer toutes les conséquences.
Entre temps, Vital Kamerhe aurait signé une lettre rappelant l’IGF à l’ordre, car n’ayant pas reçu ordre de ses services de mener pareilles enquêtes car l’inspection des finances relèvent de la Présidence.
Et pourtant, l’article 4 de l’Ordonnance n°87-323 du 15 septembre 1987 portant création de l’Inspection générale des finances la place sous l’autorité directe du Président de la République, donc pas de son cabinet comme veut le laisser entendre Vital Kamerhe.
Le feuilleton ne faisant que commencer, l’affaire est à suivre dans les jours à venir.
La Rédaction