Malgré l’invasion russe, le footballeur a repris en Ukraine ce mardi 23 août. Pour le premier match de première division ukrainienne, le Shakhtar Donetsk a fait match nul 0-0 avec le Metalist Kharkiv lors d’une rencontre jouée sans spectateurs au stade Olympiski de Kiev.
Les joueurs sont entrés sur la pelouse, avant le coup de sifflet initial, enveloppés de drapeaux de l’Ukraine. Ils ont déployé une bannière sur laquelle est écrit : « Nous avons le même courage ». Les joueurs du Shakhtar, dont la ville d’origine Donetsk est sous contrôle de séparatistes prorusses depuis 2014, portaient des T-shirts avec l’inscription: « L’Ukraine va gagner ». Ceux de Kharkiv, la deuxième ville du pays bombardée régulièrement par l’armée russe, avaient un maillot similaire. Le Metalist a également ajouté sur son maillot l’emblème des forces armées ukrainiennes, au lieu du traditionnel logo du sponsor.
Un article écrit par nos confrères de BeIN Sports détaille le mieux possible cette première aventure. Après une minute de silence en mémoire des morts de l’invasion russe, lit-on dans cet article, un soldat ukrainien a symboliquement donné un coup d’envoi fictif. La guerre a eu un effet dévastateur sur les clubs ukrainiens, particulièrement les plus petits d’entre eux, qui ont peu de trésorerie. Deux équipes de première division, le FC Marioupol et le Desna Tcherniguiv, ont été autorisés à ne pas prendre part à cette saison mais à participer à la prochaine. Le port de Marioupol sur la mer Noire a été conquis en mai par les forces russes au prix de nombreuses destructions et le stade du Desna à Tcherniguiv a été touché par une roquette russe.
La décision de commencer la nouvelle saison de football semble venir du président Volodymyr Zelensky, afin de redonner du moral à la population. Si les matches se tiennent à huis clos pour des raisons de sécurité, des passants ont exprimé mardi leur soutien aux clubs ukrainiens. « Cela montre que la guerre ne nous arrêtera pas », a expliqué à l’AFP Maksym Scherbyna, 35 ans, un fan du Dynamo Kiev. Un autre supporter, Denys Lazarenko, 41 ans, a assuré que l’Ukraine « a besoin du football », qui « unit les gens ».
Tshokuta ben André