En République démocratique du Congo, le bilan de l’insécurité à l’Est ne cesse de s’alourdir. La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et ses organisations membres, condamnent les violences dans l’est du pays et en appellent à la désescalade comme l’explique Paul Nsapu, le vice-président de la FIDH qui réclame aussi le départ de la Monusco.
« Nous avons toujours dit que l’Est du pays est ce que nous appelons le ventre mou où des crimes et des violations des droits de l’homme sont commis par des groupes armés qui obéissent à certaines logiques, à certaines politiques d’exploitation de ces territoires de la République démocratique du Congo. Les organisations de défense des droits de l’Homme aimeraient que le gouvernement congolais embraye sur le processus de retrait de cette force qui totalise plus de 20 ans avec des moyens colossaux mais qui n’arrive vraiment pas à satisfaire aux attentes de la population congolaise », s’est confié Paul Nsapu à nos confrères de DW Afrique.
Pour lui, “s’il y a de la volonté de part et d’autre, en commençant au niveau du gouvernement congolais et des autres acteurs, on peut carrément et simplement pacifier cette partie de notre pays”.
Et d’ajouter : « Je pense qu’il y a à boire et à manger dans cette décision, mais il faut que les autres organisations au niveau bilatéral puissent s’impliquer. Et tous ces pays dont vous parlez au niveau de la sous-région envoie des soldats au niveau de la mission onusienne. Cela risque de poser problème parce qu’il y aura certaines complicités par rapport aux intérêts de chaque pays ».
Pour rappel, selon le bilan officiel provisoire du gouvernement congolais, quatre Casques bleus et 36 manifestants ont été tués en une semaine de manifestations contre la Monusco.
S. Tenplar Ngwadi