Cela fait 25 ans aujourd’hui qu’en République démocratique du Congo, jour pour jour que, Laurent-Désiré Kabila a renversé le pouvoir du maréchal, Joseph-Désiré Mobutu, l’ancien dictateur qui est resté à la tête du Zaïre pendant 32 ans.
Le 17 mai 1997, les troupes de l’Alliance des forces démocratiques de libération furent leur entrée dans la capitale du Zaïre/Kinshasa, avec à leur tête, le commandant des rebelles et celui qui serait devenu président de la République Démocratique du Congo, Laurent-Desiré Kabila.
Aujourd’hui, les Congolais se souviennent, mais ils déplorent également leurs conditions de vie qui sont toujours épineuses.
Notons que, il n’y a pas eu de commémoration particulière pour cette journée consacrée désormais aux Forces armées de la République démocratique du Congo, les FARDC. La journée est simplement déclarée chômée et payée sur toute l’étendue du pays.
Mais c’est toutefois une journée importante pour les Congolais comme beaucoup, en gardent le souvenir.
D’autres Congolais gardent en mémoire la journée du 17 mai comme celle de la libération du pays.
Mais pour le professeur Jean Kambayi Buatshia, historien des mentalités, interrogé par nos confrères de DW Afrique : les Congolais qui, avec l’avènement de Laurent-Desiré Kabila, espéraient un changement ont été avant tout déçus.
« Quand on prend le pouvoir par la force et qu’il n’y a pas de reprise convenable, il y a toujours un chaos, note l’historien. La souffrance a augmenté, heureusement que Félix Tshisekedi est arrivé et avec Kabila (avant lui) ils ont fait plus ou moins une reprise. Il y a de l’espoir quand il y a un semblant de démocratie », a dit le professeur Jean Kambayi Buatshia.
Au delà de tout, un constat est fait. 25 ans après la chute de la dictature en République démocratique du Congo, les Congolais vivent toujours dans des conditions sociales déplorables avec des salaires faibles et un pouvoir d’achat largement insuffisant.
S. Tenplar Ngwadi