Avec son homologue burundais, Félix Tshisekedi, le président congolais a affiché sa volonté de rapprochement entre la RDC et le Burundi, en vue de ramener la paix dans une région minée par les violences de mouvements armés.
Le Chef de l’État congolais a ainsi exprimé son soutien à Evariste Ndayishimiye qui a obtenu récemment la levée des sanctions européennes qui pesaient sur son pays.
« Je vous exprime toute ma volonté de vouloir rapprocher nos peuples qui sont déjà si proches mais je voudrais vraiment voir ces relations se développer davantage, au-delà d’Uvira jusqu’à Kinshasa. Ce pays qui avait été injustement placé sous sanctions mais qui malgré ces difficultés a pu relever ce challenge. Il faut compter avec le Burundi dans les années à venir parce que ce qui se fait ici mérite d’être soutenu et encouragé », a dit Félix Tshisekedi.
Le Burundi fait néanmoins parti du trio régional aux côtés du Rwanda et de l’Ouganda, accusés de déstabiliser l’Est de la RDC depuis une décennie, en soutenant des mouvements armés en territoire congolais. Comme les deux autres Etats incriminés, le Burundi a toujours nié ces activités, indique DW Afrique.
De son côté, le président Burundais Evariste Ndayishimiye affirme que son pays aussi veut voir revenir la paix dans toute la région.
« Le Congo et le Burundi sont des frères. Le malheur de l’un est le malheur de l’autre, le bonheur de l’un est le bonheur de l’autre. C’est pour cette raison que nous sentons la douleur quand on se rend compte que l’Est du Congo est dans l’instabilité. Mais nous encourageons Félix Tshisekedi pour le processus de paix et de réconciliation qu’il a entamé avec les pays voisins. Mais aussi et surtout les négociations que vous avez entamées. Nous avons beaucoup à contribuer que ce soit au processus DDR (désarmement, démobilisation et réintégration, ndlr) ou à la réconciliation », a expliqué Evariste Ndayishimiye.
Notons que, leur adresse à la presse n’a duré qu’une dizaine de minutes. Aucun des deux présidents n’a donné de détails sur la façon de rétablir la sécurité.
Pour rappel, lors d’une récente rencontre au Kenya en avril, les présidents des pays est-africains, dont Felix Tschisekedi et Evariste Ndayishimiye, ont convenus de mettre en place une force militaire commune de lutte contre les mouvements armés qui sévissent dans l’Est du Congo afin de stabiliser l’ensemble de la région.
S. Tenplar NGWADI