L’agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime à environ 282 millions le nombre de personnes sous-alimentées sur le continent qui compte 1,4 milliard d’habitants, soit une augmentation de 49 millions par rapport à 2019.
Selon l’Union africaine, le changement climatique mais aussi les conflits ont augmenté de manière exponentielle les besoins humanitaires sur le continent.
Certains, toujours plus nombreux, ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence. Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), l’a rappelé à Malabo.
« L’Afrique compte aujourd’hui, selon les données mises à jour par les agences humanitaires, environ 113 millions de personnes ayant besoin d’aide alimentaire dont 48 millions sont des réfugiés, des demandeurs d’asile et des déplacés internes », a-t-il détaillé. « Il faut répondre en urgence aux besoins de ces personnes afin de préserver ce qui leur reste de dignité humaine », a t-il ajouté.
Notons que l’Union africaine a désigné 2022 comme l’année de la nutrition pour l’Afrique avec une priorité : “renforcer la résilience nutritionnelle et la sécurité alimentaire sur le continent ».
Il s’agit pour l’UA, sur la base de données fiables, de réclamer plus d’investissements dans le domaine de la nutrition, de mettre en œuvre une plateforme pour la coordination des interventions en la matière, mais aussi d’activer les instruments législatifs et financiers de l’Union africaine et des pays membres afin de faire face à la crise alimentaire actuelle en Afrique, a indiqué DW Afrique.
A ce propos, la Banque africaine de développement (BAD), qui a joué un rôle actif dans l’engagement en faveur de la nutrition, coordonne le groupe des leaders africains pour la nutrition. Et l’une de ses priorités est l’augmentation des investissements dans la nutrition en Afrique.
S. Tenplar NGWADI