Félix TSHISEKEDI qui a pris part ce mardi, 17 janvier, à la session d’ouverture du forum économique mondial de Davos en Suisse, aura été plus que direct avec une citoyenne rwandaise, sur la question de la situation sécuritaire dans la partie Est du pays.
Le Président congolais a été questionné sur sa disponibilité à collaborer avec ceux qui, selon la rwandaise, seraient prêts à aider la RDC à restaurer la paix dans sa partie orientale, évoquant ainsi les processus de Luanda et Nairobi, sujet que l’ancien Président de l’Union Africaine maîtrise très parfaitement.
L’interlocutrice du président de la RDC s’est en quelque sorte, personnellement prise au chef de l’État congolais, en lui disant que s’il était capable de résoudre le problème de cette insécurité, il l’aurait peut-être déjà fait.
Avec beaucoup de responsabilité, Le Président de la République Démocratique du Congo a recadré la ressortissante du pays de mille collines et voinsi du Congo-Kinshasa.
Se focalisant premièrement sur les assises de Luanda en novembre 2022, Félix TSHISEKEDI a rappelé à son vis-à-vis que << la feuille de route établie à ce mini-sommet prévoyait dès le 25 novembre un cessez-le-feu et le retrait du M23 parrainé par le Rwanda plus tard le 15 janvier 2023, >>.
Chose bafoué jusqu’ici par le Rwanda et ses troupes, jusqu’à l’expiration du délai accordé en Angola par les chefs d’états de la communauté de l’Afrique de l’est.
<< Figurez-vous madame, poursuit Félix TSHISEKEDI, Le M23, groupe terroriste, soutenu par le Rwanda, occupe toujours toutes les positions qu’il avait prise à la République Démocratique du Congo, et fait semblant de se mouvoir, mais redeploit d’une certaine manière ses troupes dans toutes ces localités, malgré les pressions internationales.>>
Et de poursuivre :
» Je peux vous citer comme ça pour chaque pays, chacun de 9 voisins de la RDC, quel est le projet que j’avais proposé et dans lequel nous devrions nous investir pour aller vers les échanges commerciaux, économiques et autres, mais c’est à cause de certains voisins aux velléités belligérantes que cela est impossible à réaliser, reconnaît le Président TSHISEKEDI, qui tacle à la fin :
» Le problème aujourd’hui de l’insécurité dans la région des Grands lacs s’appelle le RWANDA ».
Par Jean-Jacques LUKULA