L’arrêt brutal de l’irrigation sanguine du cerveau qui caractérise l’accident vasculaire cérébral entraîne une privation d’oxygène dans les zones cérébrales touchées.
Il s’agit une urgence médicale qui peut être fatale. Dans la moitié des cas, il entraîne des séquelles d’autant plus invalidantes que la prise en charge aura été effectuée tardivement.
L’AVC est la première cause de handicap acquis de l’adulte, la deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer et la troisième cause de mortalité
Dans le monde, les AVC sont la deuxième cause de mortalité, aussi bien dans les pays développés que dans ceux en développement.
Dans 80 % des cas, l’AVC est secondaire à l’interruption de l’irrigation d’une partie du cerveau provoquée par un caillot qui obstrue une artère. On parle alors d’AVC ischémique ou d’infarctus cérébral. Dans les 20 % de cas restants, l’AVC est le fait d’une hémorragie cérébrale.
Après la survenue d’un premier AVC, le risque de récidive est important car il est estimé entre 30 et 43 % dans les cinq années qui suivent.
Plus d’un se posent la question de savoir, quelle est la cause de cette maladie : l’hypertension artérielle est le facteur majeur de risque d’AVC, il est donc conseillé de contrôler sa pression artérielle régulièrement et de consulter un médecin si celle-ci est supérieure à 140 de maximum ou supérieure à 90 de minimum lors de plusieurs prises au repos.
Dans 85% des cas, l’AVC est la conséquence d’une obstruction d’une artère cérébrale par un caillot sanguin, arrêtant la circulation sanguine. On parle d’AVC ischémique. La cause principale est une accumulation de dépôts de cholestérol sur les parois des vaisseaux qui rétrécissent le diamètre de l’artère et favorisent son obstruction. Ce rétrécissement, appelé l’athérosclérose, est parfois localisée dans le cerveau mais il peut également arriver qu’un fragment d’un dépôt de cholestérol, présent en dehors de celui-ci, se détache et migre par la circulation sanguine dans une artère cérébrale.
Dans 15 % des cas, l’AVC est dit hémorragique, c’est-à-dire qu’il est dû à la rupture d’une artère cérébrale, fragilisée par l’hypertension (cause majeure), une malformation ou un traitement. La rupture de l’artère entraine alors un saignement dans le cerveau.
Lors d’un AVC ischémique, les cellules, en particulier les neurones, de la région cérébrale touchée sont en hypoxie, c’est-à-dire qu’elles ne reçoivent plus suffisamment d’oxygène et de sucre, indispensables à leur survie, normalement apportés par la circulation sanguine.
Lorsque cette situation se prolonge, les cellules meurent entrainant la perte des fonctions cérébrales associées aux régions touchées. Dans un premier temps, la mort cellulaire ne se produit que dans une zone réduite, proche de l’obstruction. Autour de ce périmètre, on observe une « zone de pénombre » où les dommages causés sont réversibles si la circulation sanguine est rétablie rapidement, c’est-à-dire moins de 6 heures après les premiers signes de l’AVC.
Le blocage de la circulation dans une artère cérébrale.
Par Rita BAHATI
La rédaction