L’affaire remonte en décembre 2021, lorsqu’un contrat de livraison d’au moins 167 véhicules à certaines ambassades congolaises, à été signé entre le ministre congolais des affaires étrangères, Christophe Lutundula et la société Sada Motors dont le frère du patron des finances Congolaises est l’un des actionnaires.
L’exécution de ce marché de gré à gré est en pleine souffrance une année après qu’il ait été conclu entre les deux parties.
Alors que le distributeur automobile éprouve des difficultés à livrer les véhicules, l’affaire à faillit ressembler à un bon Fiasco, qui a visiblement intéressé L’inspection générale des finances.
Les enquêteurs de l’IGF investis dans le dossier, rapportent qu’au moins 10 millions de dollars auraient été déjà déboursés par l’état congolais et seules quatre ambassades congolaises , sur les 36 concernées ont pu être servi. Il s’agit entre autres de l’ambassade de la RDC à Washington, celles de Pékin et Madrid ainsi que d’Abidjan.
Auprès des autres représentations diplomatiques congolaises dont celle de Paris, le gendarme de Jules Alingete n’a pas obtenu des réponses sur la question, mais plutôt d’autres maux qui rongent les consulats du Congo-Kinshasa, qui auraient pu avoir le caractère prioritaire que des voitures de luxe de Sada Motors.
Les diplomates congolais en France travaillent dans des conditions très déplorables avec une bâtisse en délabrement, dépourvu du système de chauffage, donc ils sont voués à merci de l’hiver.
Le marché du siècle qui, non seulement n’a pas respecté le délai de six mois convenu semble être aussi très loin de respecter la loi congolaise.
En croire l’IGF, le deal aurait escaladé le cadre législatif de la RDC.
Plusieurs autres irrégularités dans ce processus ont été repérées par les enquêteurs qui s’étonnent du fait qu’au milieu de tout ceci avec autant de peine côté Sada, pour l’exécution du contrat, Kinshasa a conclu tout de même un avenant pour desservir ses ambassades aux Emirats Arabes Unis, au Qatar et au Botswana.
Le dernier Virement en date dans cette affaire est celui du 18 novembre dernier, pourtant intercepté par l’inspection générale des finances, mais finalement propulsé par les responsables politiques en faveur du distributeur automobile, via un compte FBNBank RDC.
Trempés largement dans l’emblématique dilemme, Les ministres Lutundula et Kazadi, aux côtés du frère Kazadi, actionnaire minoritaire de Sada Motors, restent tous moins favorables aux sollicitations de la presse sur le sujet.
Par Jean-Jacques LUKULA