Après les révélations dans l’hebdomadaire de nos confrères de Jeune Afrique sur d’éventuels contacts entre le groupe paramilitaire russe Wagner et les autorités de la RDC, l’opposition congolaise dénonce un probable déploiement des combattants de ce groupe dans l’Est du pays, où les populations sont confrontées à des exactions commises par des groupes armés.
Pour Prince Epenge, l’un des porte-paroles de la coalition Lamuka, sous-traiter la sécurité des Congolais à une milice privée serait un aveu d’échec des autorités.
« Maintenant c’est le groupe Wagner, un groupe qui a montré combien il peut être sauvage au Mali, en Centrafrique. Ceci est même l’aveu d’échec de Monsieur Félix Tshisekedi. Si besoin, on appelle des armées régulières pour aider une autre armée régulière. Pas une milice privée », a t-il déclaré.
De l’autre côté, certains analystes redoutent déjà les conséquences qu’entrainerait une telle décision. Une présence de Wagner dans l’Est de la RDC éloignerait ce pays des grandes puissances.
« Ce serait vraiment une absurdité pour le gouvernement congolais de faire appel à ce groupe des pirates militaires. Il y aura certainement des conséquences, notamment en ce qui concerne les Américains, les Européens », a fait savoir un politologue et auteur congolais au nom de Hubert Kabasubabo Katulondi, au micro de nos confrères de DW Afrique.
Il sied de noter que la même source a tenté de joindre, mais en vain, les autorités congolaises pour obtenir leur réaction aux informations de Jeune Afrique.
S. Tenplar Ngwadi