L’armée congolaise FARDC annonce l’entrée de plus de 600 hommes burundais au Sud-Kivu lundi 15 août, dans le cadre des opérations conjointes décidées par les chefs d’Etat de l’EAC récemment à Nairobi, au Kenya.
Le général Ramazani Fundi, commandant du secteur opérationnel Sokola 2 au Sud-Kivu, appelle la population à bien collaborer avec ce contingent burundais cantonné pour le moment à Luberizi depuis le 15 août.
« Cette Task Force sous le commandement des FARDC a pour mission de traquer tous les groupes armés aussi bien étrangers que locaux afin de restaurer la paix promise par (…) Félix Tshisekedi. Le commandant secteur opérationnel Sokola 2 Sud, au Sud-Kivu, le général Ramazani Fundi, appelle la population au calme et à collaborer d’une manière franche avec les forces loyalistes afin de mettre un terme à cet activisme des forces irrégulière », précise le porte-parole.
Byadunia André, le coordinateur de la société civilve à Uvira, insiste sur le fait que la population civile de la région alerte depuis longtemps sur la présence des Imbonerakure dans cette partie du pays.
« Jusque-là, nous ne comprenons pas ! On ne sait pas combien sont venus ici, on ne sait pas combien de temps vont durer les opérations, ils vont pourchasser quelle catégorie des groupes armés ? », s’interroge t-il.
« Ceci dit, nous sommes d’accord qu’ils viennent mais si on pouvait nous dire leur nombre et surtout ce qu’ils vont faire des Imbonerakure qui font partie de leur armée. Nous aimerions aussi savoir quand est ce qu’ils vont rentrer chez eux. La population dans l’Est du pays veut voir tous les groupes armés neutralisés et ce y compris les groupes armés locaux qui ont pris les armes contre la population congolaise », s’est-il confié à nos confrères de Deutsche Welle.
Pour rappel, en juin dernier, des chefs d’États membres de l’EAC avaient décidé de mettre sur pied une force régionale, appelée à travailler avec l’armée congolaise en vue de mettre fin aux violences des groupes armés dans l’Est de la RDC. Ils seraient plus d’une centaine à terroriser les habitants de la région depuis près de trois décennies.
S. Tenplar Ngwadi