Dans les affaires de détournement à grande échelle des fonds publics en République Démocratique du Congo, il existe également le fameux procès de Matata Ponyo, l’ex premier ministre congolais. Ce dernier est accusé d’avoir détourné plus de 200 millions de dollars destinés au projet agro-industriel de Bukanga Lonzo.
Ce lundi 13 mai, le procès mettant en cause cet ancien premier ministre congolais s’est ouvert à la Cour de cassation.
À l’absence de leur client, le sénateur Matata Ponyo, les avocats ont soulevé un préalable soutenant que l’exploit n’avait pas pu atteindre leur client.
« La Cour a estimé que l’exploit qui saisit Monsieur Matata n’étant pas déposé régulièrement, mieux n’ayant pas atteint Monsieur Matata, la Cour a estimé qu’il fallait renvoyer à la huitaine pour accomplir ce devoir, notamment de permettre à l’huissier d’atteindre Monsieur Matata », a expliqué son Conseil au sortir de l’audience.
Matata Ponyo étant en dehors de la RDC, ses avocats comptent demander une longue remise en attendant son retoura au pays.
« Nous avons des exceptions et des préalables parce que Monsieur Matata est sorti officiellement de ce pays. Il a été renseigné que Monsieur Matata a été invité quelque part dans un pays étranger. Et donc à notre niveau nous pensons qu’au moment venu nous allons devoir demander à la Cour une remise assez plus longue parce qu’aujourd’hui, Monsieur Matata est en train de continuer ses séances de désintoxication. Vous savez qu’il a eu à déclarer qu’il était empoisonné ; et donc son médecin dans le pays où il se trouve ne donne pas l’autorisation à Monsieur Matata de venir à Kinshasa », a t-il annoncé.
Rappelons que, Matata Ponyo est poursuivi, avec Patrice Kitebi est accusé de détournement des millions de dollars destinés au Parc Agro industriel de Bukanga Lonzo. L’affaire était déjà portée devant la Cour constitutionnelle qui, dans son arrêt du 15 novembre 2021, s’était déclarée incompétente pour juger un ancien Premier ministre. Le dossier a été transféré au Parquet Général près la Cour de cassation qui a décidé de le fixer devant la même juridiction.
Tshokuta ben André