Le gouverneur militaire de l’Ituri, le lieutenant général Jonhnny Luboya Nkashama s’est exprimé en ce qui concerne les récents massacres de la population mais aussi la levée de l’état de siège tel que voulu par de nombreuses personnalités congolaises.
Prenant le volée sur l’état de siège, le lieutenant-general Jonhnny Luboya Nkashama a estimé qu’il est encore tôt de demander la levée de cette mesure exceptionnelle proclamée par le Président Félix Tshisekedi.
« Je pense aussi que les congolais devraient quand-même être un peu patients. Ce n’est pas le premier cas au Congo où nous avons des groupes armés et les terroristes. Nous avons un cas très récent ici au Mali où les français avec tous les matériels qu’ils détenaient n’ont pas réussi. Alors, nous, nous avons seulement une année ici, si les gens veulent qu’on arrête bon ! Nous, on n’est là pour mettre la sécurité. Le problème, c’est l’état final recherché », a-t-il précisé.
Attendre, oui c’est bien. Mais jusqu’où ? C’est la question que des millions de congolais se posent à l’heure où des civiles continuent de crever comme des mouches.
Si l’on recense des cas des tueries et des drames depuis seulement le dimanche 08 mai, c’est une carte noire à déplorer. Plus de 35 personnes massacrées par des rebelles CODECO dans une mine d’or artisanale dimanche, comme si cela ne suffisait pas, 15 corps sans vie ont été découverts au de déplacés de Lodda, en territoire de Djugu. Toutes ces tragédies poussent à réfuter la raison d’être de l’état de siège proclamé en Ituri et au Nord-Kivu. La refondation de la politique de défense et de la sécurité nationale semble être la meilleure des options à laquelle le gouvernement central est appelé à se pencher.
Tshokuta Ben André