Cela fait un an aujourd’hui donc : du 06 mai 2021 au 6 mai 2022 que, le Nord-Kivu et l’Ituri dans l’Est de la République, sont sous état de siège pour lutter contre les groupes armés.
L’état de siège, cette mesure phare du président congolais Félix Tshisekedi dans le domaine de la sécurité, a déjà été prorogée à vingt-trois reprises. Mais en un an d’état de siège, le niveau de violence n’a pas baissé dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Selon le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), au moins 2 563 civils ont été tués par des bandes armées.
À cette occasion, le ministre de la communication et des médias et porte-parole du gouvernement Patrick MUYAYA, il certifie l’annonce faite par le président Félix Tshisekedi de la tenue d’une table ronde sur l’état de siège, en estimant : » Qu’il serait nécessaire qu’autour d’une table ronde qui sera organisé que, le gouvernement, que les députés nationaux, que l’armée et les services de sécurité, se mettent autour d’une table pour proposer les mesures qui vont nous permettre d’aller vers la paix« , dit-il !
La Commission défense de l’Assemblée nationale a dénoncé en septembre, une mesure prononcée sans planification d’actions stratégiques, sans un montage financier conséquent et cohérent et sans définition d’objectifs. Et à cet effet, il y a eu quelqurs propositions formulées par les élus du peuple en disant : « Pour s’assurer que le commandement au Nord-Kivu et en Ituri tient toujours. Au besoin, il faut le changer. Il faut aussi arriver à améliorer, à assainir les relations entre les forces de sécurité et la population -parce que sans cette collaboration entre les deux parties ça va être difficile de ramener la paix » , a estimé Juvénal Munobo, député national élu du Nord-Kivu et rapporteur de la Commission défense à l’Assemblée nationale.
En attendant l’évaluation de l’état de siège, le Baromètre sécuritaire du Kivu note qu’en une année, trois territoires, Beni dans le Nord Kivu, Irumu et Djugu en Ituri, ont concentré l’essentiel de la violence contre les civils, indique DW Afrique.
Pour rappel, L’administration du président Félix Tshisekedi a proclamé l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri le 6 mai 2021, afin de « mettre rapidement fin à l’insécurité qui, tous les jours, fait des morts parmi nos compatriotes », selon une déclaration faite à l’époque par un porte-parole du gouvernement.
S. Tenplar Ngwadi