Le 16 avril 2003, l’ONG « International Rescue Committee » (IRC) basée à New York indique dans un rapport que « le conflit en RD Congo a fait plus de victimes que tous les autres conflits survenus depuis la seconde guerre mondiale ».
L’IRC évaluait à 3,3 millions de Congolais les victimes de la guerre d’août 1998 à novembre 2002. Pour IRC, environ 350.000 de ces décès résultaient directement des violences des combats, tandis que la grande partie de ces morts était imputable à la malnutrition et aux maladies : une véritable « hécatombe » qui n’a guère mobilisé les foules en Occident.
Il est à noter cependant que la méthodologie retenue par l’IRC pour déterminer le nombre de morts indirects reposait sur des études épidémiologiques et des estimations de croissance démographique qui ont pu être contestées. Les chiffres auraient été gonflés dans le but de récupérer des subventions.
En 2005, une étude d’un cabinet des démographes, l’ADRASS, remettait en cause la doxa des millions de morts en RD Congo à cause des guerres, estimant plutôt à 183.000 personnes le nombre de morts sur la période 1998-2004. Or il se trouve que cette étude est la seule qui ait été faite par des démographes.
De Benjamin Babunga Watuna
La Rédaction