Mis en accusation dans l’affaire dite de 100 Jours du Chef de l’Etat, Vital Kamerhe conserve toujours son poste de directeur de cabinet. C’est une réalité que certains salons politiques digèrent difficilement. C’est le cas de la coalition de l’opposition Lamuka jusque là coordonnée par l’ancien Premier ministre Adolphe Muzitu. Selon Prince Epenge, cadre de cette plate-forme, « le maintien de Vital Kamerhe au poste de directeur de cabinet du Chef de l’État, dénote d’une complicité tacite du Président de la République dans tous les griefs retenus contre lui charge ».
Il ajoute que « l’attitude du Président de la République contraste avec l’État de droit prôné par lui-même. Il le maintient toujours. Il ne l’a pas révoqué ni suspendu. Ce qui est contraire à son concept. Cela prouve à suffisance combien il le soutient même étant en prison. Nous pensons que le Chef de l’État cherche à cacher des choses en le maintenant à son poste ».
Prince Epenge renchérit que « Vital Kamerhe doit démissionner pour permettre également que la justice fasse son travail », tout en reconnaissant que Kamerhe « n’est pas condamné définitivement. Mais, il faut préserver l’honneur attaché à la fonction. Il doit démissionner pour des raisons d’éthique et de morale ». Pour Lamuka, à défaut d’une démission de Vital Kamerhe, le Chef de l’Etat qui, du reste, est Magistrat suprême, devrait honorer le travail de la justice en limogeant son directeur de cabinet pour à la fois pour permettre à la justice de faire son travail et faciliter le fonctionnement normal de son cabinet.
Julie Muadi